Pas voté ? C’est retiré !

Va falloir être vigilant. Le maire de Clamart aime diriger. Et seul, c’est plus simple. Tant qu’il peut manipuler les uns ou les autres, tout va bien. Si l’une des composantes de sa majorité émet un avis divergent du sien, le vilain canard se fait rappeler à l’ordre. Et si un vote du conseil municipal s’oppose à l’une de ses propositions, que demande-t-il le maire de Clamart ? De retirer la proposition. Curieuse conception de la démocratie.

C’est ce qui s’est passé lors du conseil municipal de février où était mise au vote  la « remise de pénalité et intérêts de retard pour des taxes d'urbanisme au profit d'une SCI ». 21 voix contre, 20 voix pour. Quoi, les pressions n’ont pas suffi ? On recompte. Même résultat. On re-recompte. Rien à faire, la majorité du conseil est contre. « Puisque c’est ça, je retire la proposition, on la soumettra au vote la prochaine fois ». Tollé dans l’opposition et agacement chez un élu socialiste (un seul) choqué par la méthode. Forcé de soumettre à nouveau la proposition au vote, le maire obtiendra cette fois 22 voix contre. La démocratie a gagné une voix.