Premières Impressions

Faisant partie du tissu associatif du quartier de la Plaine et m’intéressant à la vie communale dans son ensemble, je voyais jusqu’à présent toujours les même têtes assister aux même réunions. Aujourd’hui, petit à petit, des habitants commencent à pointer le bout de leur nez et participent au conseil de quartier. Partant de rien et sans idée préconçue, les modalités de fonctionnement et d’animation du groupe sont en rodage et peuvent toujours être revues et améliorées si le besoin s’en fait sentir.

Après un brainstorming général lors de la première réunion du groupe de pilotage, trois  grands thèmes sont ressortis : Animation et représentativité de l’ensemble de la population au comité de pilotage, projets d’urbanisme et  l’inévitable thème de la sécurité.

 Dans un premier temps je pense que les deux premiers sujets, s’ils sont bien menés, peuvent atténuer ce sentiment d’insécurité. Si chacun, c’est à dire le RMiste et l’ingénieur, le retraité et le jeune adolescent en mal de reconnaissance et enfin l’auvergnat et l’émigré malien, si chacun apprend à mieux connaître son voisin, à le respecter et à travailler avec lui sur un projet fédérateur, alors la tranquillité publique aura fait un bon pas.

Dans un deuxième temps, la cité de la Plaine, qui a maintenant plus de quarante ans, est à une période transitoire de son existence car de grands projets d’urbanisme et d’aménagement du cadre de vie, qui sont en prévision, peuvent être le déclic qui permettrait de recréer du lien social. Mais je pense qu’il faut respecter le projet initial de l’architecte R. Auzelle qui à l’époque avait mené des enquêtes sociologiques auprès de la population avant de réaliser les travaux. Si la concertation a été possible dans les années cinquante, je ne vois pas ce qui pourrait aujourd’hui nous empêcher de recommencer, et de prendre le temps nécessaire à la réflexion et à l’étude des projets d’une telle envergure. Il faut que le maire arrête d’influencer la population avec des projets qui ne contentent que sa seule et unique personne et surtout qu’il écoute ce que les habitants du quartier ont à lui dire. En effet, que ce soit le centre commercial, les écoles primaires et maternelles ou la ZAC Bourgogne, l’ensemble doit être pensé dans son entière globalité et non au cas par cas. Chaque habitant doit avoir son mot à dire et un droit de regard sur les opérations financières et les investissements.

Malgré une démarche difficile à mettre en place, l’ensemble des habitants inscrits au comité de pilotage se sent motivé et conscient du travail qu’il faut mener pour que la cité de la Plaine, architecturalement reconnue dans le monde, ne soit pas l’otage du profit à tout prix et qu’elle reste un lieu de convivialité au sein de Clamart. Pour cela il faut que les suggestions des habitants du quartier soient une véritable force de proposition.

Sylvain MOREAU