La scène se passe samedi dernier devant la terrasse de l'Observatoire. Alors que le marché de Noël y fait le plein, Loïc Le Naour et une autre militante des Citoyens prennent leur place - association citoyenne engagée en politique - pour vendre à la criée leur publication, le « Journal d'Armande Pouillon ».
« Trois policiers municipaux se sont approchés et m'ont demandé si j'avais l'autorisation de vendre sur la voie publique », raconte Loïc Le Naour, président de l'association. Puis ils m'ont fermement dit d'aller vendre mon journal ailleurs. Selon lui, il s'agit « d'une entrave à la liberté de la presse » qui prend sa source dans le contenu même du journal. « Nous évoquons un sujet sensible, la Croix-Rouge qui pourrait quitter la ville, et cela semble gêner », avance Loïc Le Naour. « Je ne suis pas au courant de cette affaire, rétorque Hervé Marseille, le maire de Meudon. J'étais sur le marché et M. Le Naour aurait pu venir m'en faire part directement ». Et d'ajouter, cinglant : «Pourquoi voulez-vous que j'interdise à la vente ce qui ne se vend pas ? ».
S.M.
Le Parisien , mardi 07 décembre 2004