RAPPORT DU COMMISSAIRE ENQUETEUR (Mr Denis Aboab)

SUR LA REVISION DU PLAN D’OCCUPATION DES SOLS CONCERNANT LA CITE DE LA PLAINE (juillet 2003)

EXTRAITS

51 interventions ont été recueillies. Voici comment elles sont résumées par l’enquêteur :  « certaines interventions approuvent le projet. De nombreuses personnes sont sensibles à l’oeuvre architecturale de Robert Auzelle, d’autres craignent la densification de la population, et la future taille du centre commercial inquiète. L’emplacement au bord de la D906 suscite des interrogations et des critiques, on craint l’augmentation de la circulation routière et les difficultés de stationnement, la protection des espaces verts préoccupe quelques intervenants, et plusieurs administrés et associations critiquent les conditions de forme de l’enquête, en particulier en matière de concertation ».

Le président de la Chambre de Commerce et d’industrie de Paris-Hauts de Seine approuve les objectifs du projet, mais soulève plusieurs questions et remarques dont « le dossier ne mentionne pas d’obligation d’organiser des aires de livraisons pour les commerces inférieurs à 2000m2 », « l’impact des nouveaux flux de circulation induit dans le quartier a-t-il été mesuré ? », « un dispositif de stationnement livraison est-il prévu les jours de marché ? ».

Le commissaire enquêteur émet ensuite les avis et commentaires suivants (extraits) :

« le centre commercial est dans un état désastreux, tant sur le plan de l’activité que sur le plan de la sécurité. Des mesures s’imposent, le consensus est général. Le débat porte sur le choix des solutions. »

 « Dans le cadre de l’enquête, les habitants de la cité de la Plaine, et plus généralement les intervenants s’expriment plutôt contre l’implantation d’un espace commercial jugé disproportionné par rapport au besoin local. Ils craignent de plus que l’harmonie de la cité de la Plaine soit rompue. Certains, dont les commerçants, sont favorables au projet ».

« La cité de la Plaine a été construite dans les années cinquante suivant une conception de l’architecte Robert Auzelle. Cette réalisation d’après guerre est considérée comme une réussite : petits bâtiments, espaces verts, commerces, écoles, stades, églises, cimetière. Les habitants ont exprimé leur attachement à la qualité de vie dans leur cité et à son harmonie ». 

« la RD 906, très fréquentée, est proche de la limite Sud de la cité. Aujourd’hui, malgré cette proximité, la circulation dans la cité est faible et semble n’être le fait que des seuls habitants..... La situation va changer, peu d’éléments sont fournis, peu d’éléments sont connus : la population s’interroge, elle est inquiète ».

« Il aurait été intéressant de disposer, si elles existent, des études en particulier sur la circulation, sur l’augmentation éventuelle des flux, sur les espaces de stationnement, de même que sur les lieux de passage des piétons et des véhicules entre la cité et le futur centre ».

« Une divergence apparaît entre : les commerçants favorables au projet qui espèrent une augmentation de leur clientèle avec l’ouverture sur la RD 906 et la modernisation de leur cadre de travail, et une partie significative des habitants qui préfèrent conserver la tranquillité de leur cité avec des commerces de proximité de taille plus modeste et une fréquentation limitée ». 

Le commissaire émet ensuite un avis favorable assorti d’une observation (l’imprécision du projet, la nécessité de lancer les études et de les soumettre à un débat), et d’une suggestion : « que les architectes des constructions futures recherchent une certaine continuité avec l’esprit de l’architecte fondateur Auzelle ».

Agnès Hartemann