Je voudrais tout d’abord revenir au fameux questionnaire et à son interprétation. Vous avez tous remarqué en tant qu’élus : nous vivons à la « grande époque des questionnaires ». Les politiques (de Mr Sarkozy à Mr Kaltenbach) ont perçu la demande de plus de démocratie participative, et ils y répondent à leur manière : en questionnant les boites aux lettres ! Je ne reviendrai pas sur toutes les limites de cet outil (questions orientées, absence complète de débat, absence de contrôle des résultats...). Mais une première conclusion devrait sauter aux yeux de nos politiques : ce type de démarche ne recueille jamais plus de 20 % de réponses... Vous pensez que ça les rendrait dubitatifs ? Non. Ils sont contents de leur opération. Les mêmes qui vous diront que Jacques Chirac élu avec 17% des suffrages n’a pas de légitimité, trouvent tout à fait légitime de tirer des conclusions grandiloquentes de 20% de réponses !

Pour en venir aux résultats du questionnaire municipal sur l’intercommunalité, on peut les interpréter chacun à sa guise, et très différemment de ce qu’à fait le journal de la ville, dans un article non signé : on nous dit que 80% des clamartois sont favorables à l’intercommunalité... mais il s’agit non pas de 80% des clamartois, mais de 80% des 20% de clamartois qui ont répondu au questionnaire. Ainsi , si nous nous amusons nous aussi à faire parler la majorité silencieuse, on pourrait tout aussi bien conclure que 84% des clamartois sont défavorables à une communauté d’agglo ! De même, 40% de clamartois seraient favorables au projet « sud de seine » ? Non ! Il s’agit de 40% des 20% qui répondu... Donc 90% des clamartois y seraient défavorables ?

Pour  notre part, nous vous avions prévenu. Ces questionnaires, et la manière dont ils sont gérés et interprétés, sont une parodie de démocratie. La démocratie participative demande beaucoup plus d’imagination, et surtout beaucoup plus d’honnêteté politique !