BREVES DE CONSEIL

Réhabiliter le centre Jean Arp : une urgence ?

Personne ne peut nier que le centre culturel  Jean Arp aurait besoin d’un sacré coup de réhabilitation : grande salle inconfortable, mauvaise acoustique, peintures vétustes, et surtout manque de moyens pour en faire un lieu convivial et attractif.  Seulement voilà : tout coûte cher et l’équipe municipale doit faire face à d’importantes dépenses qui n’étaient pas prévues au programme... Lors du conseil municipal du 04/07 nous avons ainsi voté le projet indispensable de travaux de désamiantage du marché et du parking de La Fourche estimés à 890 000 € ! Le souci de gérer au mieux  le budget municipal est légitime. Mais si ce souci de rentabilité nous est souvent rappelé en ce qui concerne les projets d’urbanisme du Haut-Clamart  (par exemple, en associant à la reconstruction du centre commercial de la cité de la plaine un projet de bureaux), pour le centre culturel Jean Arp on nous demandait lors du conseil municipal du 04/07 de lancer une procédure de concours pour des travaux de remise aux normes évalués à 1,7 M d’euros, mais aussi pour un montant supplémentaire éventuel (non chiffré !) concernant la construction d’un monte-décor, l’aménagement d’une salle de cinéma, des équipements de locaux... La droite a, bien sur, voté pour (elle ne prend aucun risque à faire plaisir aux Clamartois !). Mais les élus d’Alternative Clamartienne pensent que l’urgence est ailleurs : réhabiliter un minimum le centre commercial actuel de la plaine en attendant que le neuf voit le jour, aménager le centre du pavé blanc (qui n’est même pas équipé pour projeter un film), reconstruire  l’école élémentaire de la plaine sans attendre encore 3 ans, prévoir le budget qui sera nécessaire à la construction d’une 2ème cuisine scolaire… Tout cela nous a conduit, dans un esprit de responsabilité, à voter contre une réhabilitation de Jean Arp allant au-delà d’une remise aux normes.

Un Z qui veut dire ZEP (Zone d’Education Prioritaire)

Les parents d’élèves des différentes associations de Clamart ont cherché à maintes reprises des solutions pour pallier une inégalité inadmissible entre les différentes écoles publiques de Clamart. Certaines écoles situées dans les quartiers « favorisés » arrivaient à doubler leur budget de fonctionnement grâce aux dons des parents (coopérative scolaire) tandis que les autres (en particulier les écoles situées en ZEP) devaient se contenter du budget alloué par la mairie, les parents n’ayant pas les mêmes moyens à verser à la coopérative. Une mesure a enfin été trouvée et votée (à l’unanimité) en juillet pour tenter de compenser cette inégalité choquante : 50 € supplémentaires par classe seront alloués par la mairie pour les écoles situées en ZEP. La droite a voté pour. Mais pourquoi n’y avait-elle pas pensé plus tôt ? ?

Un coup d’accélérateur sur les ralentisseurs !

La vitesse en ville est un fléau dont sont souvent responsables des donneurs de leçon de civisme, des fanatiques de la tolérance zéro... Elle est pourtant beaucoup plus dangereuse que les jeunes désœuvrés qui se rassemblent dans les halls d’immeuble ! Un nouveau ralentisseur sera construit devant l’école maternelle Fleury. D’autres projets sont en cours d’étude. Ils seront les bienvenus.

Echangerait « mal-bouffe » contre « mal-bouffe »

On mange trop souvent mal dans les cantines scolaires de Clamart. Des travaux considérables sont à prévoir si on veut rétablir une alimentation de qualité pour les enfants (cuisine faite sur place dans une structure municipale). Pour échapper à la mal-bouffe actuelle, la mairie va faire appel, pour la quasi-totalité des écoles élémentaires, à la bouffe sous-traitée (et mal traitée !) d’un fournisseur privé (fourniture dite en « liaison froide »). On nous dit qu’il s’agit d’une mesure transitoire dont il faudra tirer les enseignements... Mais qui n’a pas vécu sur son lieu de travail la privatisation de la restauration ? Au début, la qualité est acceptable, le fournisseur calme les appréhensions du personnel. Puis, très vite, on redécouvre la motivation principale d’un prestataire privé : la rentabilité. Mais il est trop tard pour protester. Nous craignons d’être ainsi « bluffés » par le prestataire qui va nourrir nos enfants en attendant le choix définitif de la mairie. Nous craignons aussi que les investissements votés pour cette liaison froide ne justifient ensuite de conserver cette solution. C’est ce manque de confiance qui nous a conduit à voter contre cette proposition. Les élus communistes ont pour une fois pris la parole : après un long plaidoyer contre le privé, ils ont... laissé faire !

Conseillers municipaux ou moutons de panurge ?

Lors du conseil municipal de septembre, nous (les élus d’AC) nous sommes farouchement opposés au projet de construction de logements au-dessus de l’école maternelle, qui était envisagé dans le cadre de la ZAC Bourgogne (quartier de la plaine). Nous évoquions alors tous les désagréments possibles pour les habitants des logements (bruit), et les enfants et le personnel de l’école (manque d’espace et d’intimité, risque de jet d’objets dans la cour, etc). A nos yeux ce type de projet doit être réservé en dernière extrémité aux zones urbaines sans aucun espace disponible (c’est parfois le cas à Paris). Soucieux de la qualité pour le haut comme pour le centre de Clamart, nous avons donc voté contre ce projet. Nous nous sommes vus alors vertement rappelés à l’ordre par le Maire (aucun de ses adjoints ne prenant la parole), qui défendit becs et ongles son projet, et finit par déformer nos propos en concluant que nous nous opposions au projet d’école neuve pour le plateau ! ! Ce projet fut adopté sans nos voix.

Quelle ne fut donc pas notre surprise de voir apparaître à l’ordre du jour du conseil municipal suivant un nouveau projet, cette fois-ci de médiathèque, à la place des logements initialement prévus sur l’école maternelle ! Ce projet venait d’être présenté in extremis la veille à la population, et était soumis aux élus municipaux comme si de rien n’était, sans aucune auto-critique sur le débat et le vote du conseil précédent. Nous avons exprimé notre satisfaction de voir disparaître les logements au-dessus de l’école comme nous l’avions demandé, et notre accord pour ce projet de médiathèque. Mais pour protester sur les méthodes utilisées vis à vis du conseil municipal (traité avec mépris comme une simple chambre d’enregistrement à qui l’on peut faire voter tout et son contraire) nous n’avons pas pris part au vote.

Agnès