PAINT IT BLACK

6 novembre 2002, j’arrive à Florence dans un car de jeunes militants antimondialisation pour participer au F. S.E. Je ne sais pas à quoi m’attendre, le militantisme est loin d’être une de mes préoccupations mais je sens tout de même une excitation monter en moi à l’approche de Florence. Une fois sur place, le décor est rapidement posé: un stade blindé de jeunes de toutes nationalités pour dortoir, des rues identiques, une forteresse pour lieux de débat... Une fois dans le coeur de l’action, toute appréhension disparue, c’est la fête et la bonne ambiance qui sont à l’honneur, les carabinieri n’ont qu’à bien se tenir. Ce sont surtout les jeunes européens qui sont représentés, la ville fourmille, elle vit au rythme du Forum. En marchant, on peut croiser un groupe de musiciens, une troupe de théâtre de rue en pleine représentation, des jeunes un peu « high » remuant sur du vieux punk, le tout dans le décor magnifique que nous offrait Florence. D’autres, lancés dans des discussions militantes enflammées. Sur place, aucun préjugé, que tu sois jeune, vieux, vert ou jaune, si tu es là, on ne te pose pas de question, c’est que tu as une bonne raison, c’est surtout que tu es d’accord pour dire que quelque chose cloche dans cette putain de société et que tu penses qu’une alternative est possible. Le F.S.E. m’a apporté une première vision du militantisme qui reste positive même si cela ne m’a pas convaincu et me laisse sceptique. Ces jeunes ont des idées mais leur réalisation c’est autre chose. Le F.S.E. a-t-il réellement eu un impact... Beaucoup de mes amis à Paris n’étaient même pas au courant qu’il avait eu lieu. Mais ce n’est que partie remise car cette année ils seront sûrement présents à ST DENIS pour le prochain F.S.E pour refaire le monde, à leur échelle et surtout pour se dire qu’ils ne sont pas seuls à se dire que c’est la merde.

Mickaël