Une droite dure et agressive

En ce début d’automne, les sujets d’inquiétude sont nombreux. Le Medef, lui, se réjouit du sens des réformes et appelle son porte-parole, le gouvernement, à accélérer les transformations. Pourtant l’été a confirmé la nocivité de sa politique. Loin de répondre aux exigences sociales qui ont marqué les luttes ces derniers mois, elle détruit l’emploi salarié et conduit à un désastre social et sanitaire.

Pour la première fois depuis des années, l’emploi salarié recule en France. Au total c’est plus de chômeurs, plus de précarité, plus de plans sociaux et de licenciements économiques, moins de retraite, moins d’allocations de fin de droit et moins de santé. Les mesures qui sont prises renforcent la séparation entre riches et exclus : c’est la cohésion sociale qui est en jeu. La pérennité de nos régimes de retraites n’est pas assurée au-delà de 2008, non plus qu’une protection sociale et une politique de santé de haut niveau que la droite s’apprête à réduire.

La loi votée sur les retraites comme les attaques annoncées contre les 35 heures, sont sous-tendues par une même philosophie : travailler plus pour gagner moins. Cette loi porte un coup à la retraite solidaire, fragilise la répartition. L’objectif de pension à 85 % du Smic n’est pas garanti et la prise en compte de la pénibilité du travail est renvoyée à la négociation collective avec le Medef.

La canicule a révélé au grand jour les limites et les carences des services publics (notamment de la santé, de la protection contre les incendies, de la fourniture d’électricité), et les responsabilités de l’Etat. Les différents problèmes qui en découlent trouvent leur ancrage dans les politiques menées depuis des années.

Et le Medef, sans vergogne, demande encore de nouvelles réductions des dépenses publiques, bien dans la ligne des directives européennes préconisant la déréglementation des services publics.

Alors que 300 000 personnes (dont certains clamartiens) se sont rassemblées cet été sur le plateau du Larzac pour dire non au développement tout libéral, elles ne sont même pas entendues par le gouvernement. Et plus fort encore, un de ses représentants, son porte-parole J-F Copé (par ailleurs candidat UMP aux régionales en Ile-de-France) s’allie à l’extrême-droite au Conseil Régional pour refuser une subvention au Forum Social qui doit se tenir à Saint-Denis du 12 au 15 novembre.

La décentralisation (la droite tient presque toutes les régions) comme la fiscalité (-3% d’un côté et beaucoup plus de l’autre côté) renforceront les attaques contre la cohésion sociale et la solidarité.

Nous sommes persuadés que le premier pas que nous devons faire vers la solution de ces problèmes c’est celui de la solidarité autour de nous, de la solidarité dans la commune. Parce que nous discuterons ensemble, ici et autour de nous, alors le lien social se renforcera, et ce sera l’affirmation de notre refus d’accepter la fracture sociale qu’on veut nous imposer.

Manu