M. Berger dit « J’aime Clamart comme vous l’aimez. ». Nous ne sommes pas sûrs qu’au bout de quelques mois on puisse aimer une ville comme ses habitants qui y sont depuis des années, ou même des décennies. À qui veut-il faire croire qu’il est venu par amour de la ville ? Alors qu’il dit lui-même qu’il veut faire de la politique depuis toujours ! M. Berger, vous auriez pu avoir la franchise de dire qu’il vous semblait judicieux, pour votre carrière politique, de conquérir Clamart, d’y faire du bon travail, pour viser encore plus haut par la suite.
Pourquoi Clamart « aura l’appui du Conseil Général des Hauts-de-Seine » ? Ou plutôt, pourquoi plus avec M. Berger qu’avec un autre ? Parce que c’est M. Devedjian qui le dirige ? Quel honneur nous aurions, à Clamart, d’être soutenus par le digne successeur de MM. Pasqua et Sarkozy…
La liste des poste à responsabilités tenu par M. Berger est impressionnante. Nous avons cependant du mal à croire qu’à 28 ans il ait réellement « l’expérience de tous les dossiers qui font la richesse et la complexité de la vie municipale ».
Un logo accrocheur : « Priorité - Développement durable ». Hélas, sur les 8 mesures du chapitre seules 2 y participent… Et au moins 2 vont à son encontre !
Et puis, quel dommage de ne pas avoir fait imprimer ces 100 propositions sur du papier recyclé…
Première des 100 mesures proposées par M. Berger. Quand on sait ce qu’il est advenu des espoirs (déçus) suscités par le Grenelle de l’environnement lancé à grand bruit par le gouvernement en place, la référence prend une saveur toute particulière…
Quel rapport avec le développement durable ?
On peut toujours souhaiter une ville plus propre. Mais franchement, Clamart n’est pas une ville « sale » ! Espérons que le photographe de ces « 100 propositions » n’a pas perdu trop de temps à chercher un sac poubelle au pied d’un arbre…
En quoi cela lui permettra de « devenir un vrai poumon vert » ? Le bois de Clamart manque-t-il d’air ? Au contraire, cette mesure permettrait, si d’aventure l’idée lui en venait (et nous savons que d’idées il n’en manque pas), au Conseil Général de disposer du parc selon son bon vouloir et pourquoi pas de se lancer dans un programme immobilier ambitieux.
Y a-t-il un seul candidat aux élections municipales françaises de 2008 qui ne propose pas au moins cela ? Nous, à Alternative Clamartienne, nous nous sommes engagés sur les normes HQE « les plus exigeantes ». Car nous savons que les normes HQE de base sont bien insuffisantes si l’on a réellement le souci de préserver notre environnement.
Que veut dire cette référence à « des critères de HQE » ? C’est juste un peu de HQE ? Et « en concertation avec les Clamartois » ? S’ils préfèrent un projet moins écologique qu’un autre, comme pour les écoles du Jardin Parisien (voir point 43), que se passera-t-il ?
Quel rapport avec le développement durable ? Et puis, Clamart est-elle vraiment envahie de tags ?
Sans compter qu’il y a déjà un service anti-tag à Clamart ! Il n’y a peut-être pas de tag dans le quartier de M. Berger, et donc il n’a pas dû en entendre parler ou les voir en action…
Quel rapport avec le développement durable ?
Alors là, question développement durable c’est raté… Les fleurs, c’est joli, mais ça consomme beaucoup d’eau… En complète contradiction avec le Grenelle de l’environnement ! À moins que M. Berger ne soit très au fait des dernières découvertes en matière de plantes économes en eau, et que cela lui ait semblé tellement évident qu’il ait omis de le préciser…
Quel rapport avec le développement durable ? On pourrait même dire que la fabrication de ces plaques, la destruction des anciennes (qui sont très généralement en bon état), tout cela aura un coût énergétique et écologique non négligeable.
Élus de quelle façon ? Comment s’assurer de l’équité de l’élection ? Cela risque de renforcer le manque de représentativité de ces Conseils de Quartier, car ceux qui seront élus seront probablement parmi les habitants les plus volontaires, les plus investis dans la vie locale, peut-être liés à différents « lobbies »avec les risques de dérive que cela comporte. A nouveau, une partie importante des habitants, ceux qui ont du mal à intervenir sur la scène publique, sera privée de la possibilité de s’exprimer directement, de participer à la vie des quartiers.
Par ailleurs, si les Conseils de Quartier sont élus, comment gérer les désaccords, qui ne manqueront pas d’apparaître, entre les instances également légitimes (car élues directement par les habitants) que seront les conseils de quartier et le conseil municipal ?
Des cars gratuits aux heures de pointe, en période de grève : ça ira plus vite à pied ! Un service de co-voiturage : c’est bien, mais pourquoi seulement en cas de grève ?
Tout d'abord il est faux de dire que « Le Maire a supprimé le référendum d’initiative locale ». Certes, et Alternative Clamartienne l’a regretté, il a modifié le règlement intérieur et durci les conditions nécessaires, mais il ne l’a pas complètement supprimé.
Par ailleurs, nous ne comprenons pas bien la passion soudaine de M. Berger pour la pratique du referendum : il est, en effet, membre d’un parti qui a allègrement refait passer par la voie parlementaire un traité européen que les Français avaient clairement rejeté par référendum…
Rappelons, pour mémoire, que les impôts locaux n’ont pas augmenté depuis 2001 !
La carte à puce pour la cantine, c’est à double tranchant : quand les enfants ne la perdent pas, ne l’oublient pas, ça marche. Sinon, c’est encore plus compliqué avec que sans. Par ailleurs, un tel système (mise en place des cartes et gestion des logiciels associés) coûte cher, parfois très cher, quid alors de la proposition 14 ?
Passons sur le téléphone comme « outil moderne »… Mais s’il est « direct », pourquoi le Maire ne répondrait que « chaque semaine » ? Et puis, pense-t-il vraiment pouvoir répondre « lui-même à toutes nos questions » ?
Les communautés religieuses de
Clamart n’ont pas besoin de
Dénoncer le « bétonnage »
de Clamart et citer Le Plessis Robinson ou Issy-les-Moulineaux en exemple,
c’est fort de café ! Ce sont deux exemples de villes qui ont perdu, sur
le plan de l’architecture, leur caractère convivial, avec les constructions
récentes. Quant à « l’architecture cubique imposée par la municipalité »
(par exemple le projet de logements Rue des Leux, et l’immeuble près de l’église), nous préférons de beaucoup
cette esthétique à celle des constructions réalisées par l’équipe précédente
place de
Tout d'abord cela ne s’adresse pas « aux locataires HLM qui le souhaitent », mais à ceux qui le peuvent ! Car ceux qui feront ce choix devront payer en même temps leur loyer avec les charges et les traites de leur emprunt…
Ensuite ce « remboursement de ce que vous aurez payé » aura un coût énorme pour l’organisme HLM, qui devra immobiliser, pour faire face au risque induit par cette nouvelle obligation, un capital qui ne pourra plus servir à la construction de nouveaux logements.
Enfin, une telle mesure devra être encadrée par des garanties très solides (y habiter depuis un certain temps, par exemple), car le risque de clientélisme est grand…
Ce discours nous rappelle désagréablement la rhétorique de certains partis politiques que l’on jugeait alors infréquentables…
Leur rôle se limiterait à « prévenir ou régler les difficultés quotidiennes » ? Veut-on en faire des auxiliaires de police ?
En quoi « une grille et un portillon » peuvent-ils « renforcer l’esthétisme » des immeubles ? Curieuse conception de l’esthétisme… M. Berger a-t-il vraiment rencontré des habitants de HLM, qui lui auraient fait part de ce souhait ?
Au Plessis Robinson (qui,
curieusement, n’est qu’implicitement cité), « la délinquance a été
divisée par deux en 3 ans ». On sait bien que ce genre de chiffre,
annoncé sans plus de précision, ne veut pas dire grand-chose. Mais admettons.
La vraie question est : y a-t-il vraiment des problèmes de sécurité à
Clamart ? C’est une des villes les plus « sûres » des Hauts-de-Seine
(et même, selon certains classements, la première ou la deuxième), et si l’on
peut toujours vouloir mieux, cela vaut-il d’avoir 30 policiers armés qui patrouillent
la ville en permanence, « notamment à proximité des écoles » ?
Si
Encore ?!?
Des policiers en armes, nationaux, municipaux, toujours plus nombreux, des grilles, des portillons (pourquoi pas des miradors et des barbelés ?), des caméras partout, l’obsession permanente de l’insécurité et du danger, est-ce vraiment la ville que nous voulons ? Big Brother n’est pas loin, une approche raisonnable, qui préserve notre façon de vivre ensemble, celle que nous aimons, consiste à mettre en cohérence les moyens dédiés à notre protection à la réalité et au niveau du danger…
Car, comme chacun sait, la voiture n’est en rien responsable de la catastrophe annoncée à cause des émissions de CO2… Que devient le développement durable qui devait figurer au cœur de ce projet ?
« dans des endroits propices qui ne risquent pas de déranger les riverains »… C'est-à-dire ? Là où personne ne passe ?
On ne peut qu’être d’accord avec un tel intitulé. Mais quel est le coût réel des mesures proposées ?
La construction de crèches est-elle vraiment la bonne réponse au problème du manque de places ? Ne vaudrait-il pas mieux s’appuyer sur des structures plus souples (et moins coûteuses) ? Quelle étude a abouti au chiffre « d’une crèche par quartier » ? On peut facilement imaginer qu’une (véritable) étude du besoin s’appuierait sur des implantations guidées par le besoin réel et non pas sur une vision « communautaire » du problème : Clamart n’est pas un empilement de quartiers !
« Les écoles du Jardin Parisien devront naturellement être reconstruites sur les deux sites » : voilà qui est en contradiction avec la « priorité au développement durable » annoncée plus haut, puisque les études montrent que la reconstruction de ces écoles sur un seul site permet de substantielles économies d’énergie. Quand « naturellement » fait la nique à la nature…
Alors là, bravo ! À Alternative Clamartienne, nous avons eu cette idée aussi. Mais sans « concours » où des « groupes » seraient « meilleurs » que d’autres. Et puis, il nous a paru important de préciser que ce café-musique soit sur le haut Clamart.
Beaucoup d’idées pour les jeunes ! Très bien… Avec quel argent, là encore ? En tous cas, M. Berger caricature l’idée selon laquelle la culture serait de gauche, et le sport de droite ! Car dans le chapitre suivant, « Culture pour tous », il n’y a pas beaucoup d’idées pour les jeunes…
« une des nombreuses promesses non tenues par l’équipe actuelle ». M. Berger est trop gentil : il n’en cite aucune autre dans son programme…
Pour nous, Alternative Clamartienne, « pour tous », cela veut surtout dire « partout dans Clamart ». Pour M. Berger, cela veut dire « populaire ». Et quand il oppose « une programmation élitiste, certes de qualité » à « des spectacles plus populaires », cela ne veut-il pas dire, implicitement, que la culture populaire n’est pas de qualité ? Alors si c’est pour nous proposer des programmations dignes des chaînes de TV les plus commerciales, autant rester chez soi !
Il y aurait beaucoup à dire sur le sujet, le blog de Jean-Marc Seyler apporte un certain nombre d’informations et de remarques pertinentes sur ce chapitre.
M. Berger ne maîtriserait-il
pas bien ce dossier ? Au bout d’un an, le fonds de commerce n’a plus
beaucoup de valeur. À qui
M. Berger oppose solidarité et assistanat… Pourtant, « assister » quelqu'un ne veut pas dire « faire à sa place » ! Nous entendons bien, à Alternative Clamartienne, « assister », c'est-à-dire aider, porter assistance à, soutenir ceux qui en ont besoin…
En lisant son programme dans ce domaine, on se dit que le candidat Berger ne compte pas beaucoup sur les voix de ceux qui sont socialement tout en bas de l’échelle : sur les 11 mesures de ce chapitre, la grande majorité ne concerne que les personnes en situation de handicap physique.
Excellente mesure, et nous sommes tous d’accord pour la mettre en place, mais… le CCAS ne peut pas toujours régler rapidement les problèmes rencontrés par les personnes en difficulté, certaines situations ne peuvent être traitées que si l’on dispose d’un accueil SDF (si l’on pouvait toujours régler les problèmes des SDF en 24H cela se saurait !). Vouloir abandonner ce projet au profit du doublement des moyens du CCAS est donc, au final, une fausse bonne idée.