Réformer
le système de santé
Pourquoi, pour qui, comment ?
Débat organisé par
Alternative Clamartienne
Vendredi 21 novembre 2003
à 21h
Salle des fêtes de la mairie de Clamart
Pour en débattre, deux spécialistes de la santé :
Patrice Muller, Médecin généraliste, Président du Syndicat de la Médecine Générale
Pierre Volovitch, Chercheur en économie à l’Institut de recherches économiques et sociales (IRES)
Alternative Clamartienne
6 rue Monplaisir, 92140 Clamart
Eléments de débat
< Un déficit légitime ou illégitime ?
Le gouvernement vient d’annoncer un déficit sans précédent de la Caissse d’assurance maladie. Ce déficit a plusieurs causes : d’une part une augmentation des dépenses (vieillissement de la population, traitements plus coûteux, évolutions technnologiques…) et d’autre part, une diminution des recettes (dégradation de l’emploi et donc des cotisations, exonérations de cotisations, modification des affectations de certains impôts et taxes)…
Ce déficit peut apparaître comme le résultat d’une mauvaise gestion et d’un gaspillage. Un budget non équilibré peut aussi être considéré comme le prix à payer pour disposer d’un système d’assurance maladie efficace et accessible à tous.
< Socialisation ou privatisation ?
La réforme annoncée pose de nombreuses questions dont les réponses forgeront un choix de société entre socialisation et privatisation du système de soins :
- Qui financera ?
- Qui décidera (l’Etat, les usagers, l’assurance maladie) ?
- Quelle place donner aux mutuelles et aux assurances privées ?
< Qu’est-ce qu’une bonne couverture sociale ?
Une bonne couverture sociale ne peut passer que par une assurance maladie collective, solidaire et obligatoire :
- Collective : elle couvre l’ensemble de la population
- Solidaire : elle est financée sur la base du revenu. Les biens-portants paient pour les
malades, contrairement aux assurances privées qui couvrent le risque maladie et non pas l’individu.
- Obligatoire : tout individu doir avoir la sécurité sociale, contrairement aux contrats
d’assurance privée qui sont facultatifs, proposant à ceux qui le peuvent de bonnes assurances, de moins bonnes pour d’autres, voir aucune pour ceux qui financièrement ne peuvent pas.
< Une bonne couverture sociale mais pour des soins de qualité
Cet objectif implique très certainement de modifier les règles du jeu pour les professionnels, les usagers et les gestionnaires de la sécurité sociale.
- Quelle organisation des soins mettre en place ?
- Comment rémunérer les professionnels, assurer la qualités des soins ?...
- Comment mettre en place une véritable politique de prévention ?