Regard d’Alternative clamartienne, opposition de gauche, sur le bilan municipal

Les manifestations qui ont récemment enflammé les banlieues conduisent à s’interroger sur la politique de la ville. La municipalité de Clamart nous en fournit un élément d’analyse avec la parution de son bilan à mi-mandature. Tout est beau, tout est rose, forcément.

Alors, au-delà du verni de rigueur, si tout ce qui émerge est réussi, concentrons-nous sur ce qui reste inconnu dans la ville. Combien de familles sont-elles dans l’impossibilité de partir en vacances, combien y a-t-il de SDF à Clamart, les foyers à la limite de la sous-alimentation ont-ils été identifiés, les jeunes sans perspective de logement ou de travail ont-ils été dénombrés ? Autant de questions qui n’apparaissent pas dans le bilan du maire et pour lesquelles il conviendrait de mettre en place des indicateurs et d’apporter des solutions. Un travail urgent reste à faire.

La municipalité a mené une politique – discutable – de grands équipements, tambour battant. Sait-elle mener une politique de proximité sociale ? Prenons trois exemples de ce bilan : les jeunes, les plus démunis et la démocratie locale. Si le chiffre clé de la politique de la jeunesse c’est « 300 jeunes ont participé aux nouvelles soirées dansantes », est-ce que ce fait de gloire constitue une réponse à la hauteur de l’enjeu ? Le lieu d’accueil de jour des SDF n’était-il pas la priorité d’une municipalité « de gauche » ? Et pour ce qui concerne la démocratie locale, un bilan de tout ce qui ne va pas aurait été le bienvenu… mais la liste interminable.

Yann Cochin, Laurianne Desveaux, Agnès Heurtier, François Loloum, Christian Nachon, Marie-Claude Siron