Lycéens sans papiers expulsés ?

Christiane (lycée Jacques Monod, Clamart), Maimouna, Esperenza, Kasweka, Bahriya et Valery (Jean Jaurès, Châtenay), Jean-Christophe et Désirée (Mounier, Châtenay), Mariame (Florian, Sceaux), Ylena (Paul Bert, Malakoff)... Dans quelques semaines à peine, ces élèves et des milliers d'autres dans tout le pays pourront être arrachés à leur école, leur lycée, leur famille pour être expulsés. En effet, le 30 juin, le sursis accordé par la circulaire ministérielle du 31 octobre 2005 aux jeunes sans papiers scolarisés et aux parents, sans papiers, d'enfants scolarisés tombera.

C'est pourquoi enseignants, parents d'élèves, militants associatifs, syndicaux et politiques ou simples particuliers, vivant quotidiennement avec ces élèves, se sont mobilisés autour du réseau Education sans frontières et ont signé l'appel Nous les prenons sous notre protection. Ils s'étaient tous donné rendez-vous devant la sous préfecture d'Antony début avril pour signifier au sous-préfet leur refus de voir ces familles reconduites, démembrées, ou réunies dans un même malheur, vers des pays parfois ravagés par les guerres, toujours frappés par la pauvreté ou la misère. Le sous- préfet leur a garanti une étude au cas par cas de chacune des situations portées à sa connaissance d'ici deux semaines. Une manifestation similaire est déjà prévue au même endroit pour les deux mercredis à venir.

Opposition de gauche, Alternative Clamartienne appelle à débattre sur le projet de loi sur l'immigration de M. Sarkozy, une immigration bien souvent subie par celui qui quitte son pays...