Les élus d’opposition de gauche s’expriment pour la liberté d’expression

Sous prétexte de « prudence » en période préélectorale, la majorité municipale a tenté de supprimer les tribunes de l’opposition un an avant les élections municipales, soit dès mars 2007 ! Ce droit d’expression est pourtant reconnu par la loi. Un maire ne peut refuser, y compris pendant la campagne électorale, la publication des textes émanant de l’opposition, sous la seule réserve des interdictions propres à la loi sur la presse. Un maire n’a aucun pouvoir de censure. Il est de la seule responsabilité des élus, sous le contrôle le cas échéant des juges, de mesurer leurs propos quand ils s’expriment dans le bulletin municipal. Certes, un tel bulletin ne doit pas devenir un instrument de propagande électorale, sous peine de fausser l’équilibre entre les candidats et d’utiliser les deniers publics à des fins personnelles. Mais le risque est bien plus grand de voir un maire détourner à son profit personnel ce moyen d’information par ses éditoriaux ou par une présentation trop avantageuse des réalisations de la municipalité. Des élections ont été annulées pour de telles manœuvres de la part d’élus sortants mais aucune pour des tribunes de l’opposition. Il est inquiétant que la majorité municipale ait voulu porter atteinte à la liberté d’expression, fondement de la démocratie. Les élus d’Alternative Clamartienne s’y sont opposés. Ensemble restons vigilants.

Y. Cochin, A. Heurtier, F. Loloum, C. Nachon, M-C Siron