Intercommunalité et démocratie

L'intercommunalité s'annonce mal : Bagneux, Clamart, Fontenay, Malakoff, Montrouge, Châtillon ont pour seul point commun d'être les laissées pour compte des baronnies de MM. Devedjian, Santini et Fourcade. Un territoire résiduel suffit-il à constituer une communauté d'agglomération porteuse d'un projet de démocratie élargie et d'un développement cohérent ? La droite ne conçoit pas ces structures comme des lieux de démocratie : le Sénat a refusé l'élection directe des représentants au conseil de la communauté ; M. Pemezec dénie le droit à l'opposition du Plessis d'y être représentée. Des militants de droite à Clamart ont manifesté bruyamment pour un referendum ; leurs amis des communes environnantes se sont bien gardés d'en organiser. La majorité municipale ne fait pas davantage preuve de transparence. En commission municipale, aucune information n'a filtré sur l'état des négociations entre les maires intéressés : quels seront les projets d'intérêt communautaire, quelles compétences seront choisies, quels équipements, services et personnels seront transférés, quelle sera la composition du conseil et la représentation des oppositions ? Silence, on ne débat que sur un périmètre, pas sur le pourquoi et le comment. Alternative Clamartienne, qui avait introduit dans le règlement intérieur des dispositions pour favoriser l'expression des Clamartois, est favorable à une consultation préalable des habitants. Mais elle doit porter sur un projet commun, sur des orientations claires en toute transparence et non pas sur le seul périmètre de l'intercommunalité.